Les différents axes > Axe 1 - Expérimenter les transitions et éprouver le sensibleCoordination scientifique : Marie Bénéjean, Fanny Bougenies, Florian Hémont, Vincent Liquète Cet axe s’intéresse aux expériences des transitions dans l’espace public, les organisations, institutions et les communautés privées. Il porte sur les constructions et co-constructions de sens (tant des significations que des sensations et des sensibilités) au sein de communautés, de nouveaux espaces, de temporalités revisitées. Dans la continuité des évolutions récentes autour des enquêtes par le corps, les émotions et l’affect, il prête attention aux méthodologies de recherche innovantes (en mettant l’accent sur leurs fabriques) dans leurs manières de saisir les expériences. Les communications pourront porter sur les transitions de genre, les dynamiques d’inclusion, de migration, les situations de handicap, etc. ; les vécus des acteurs dans des mondes d’activités professionnelles en transition (télétravail, nomadisme numérique, dynamique d’évolution du rapport au travail, etc.) ; les expériences esthétiques, artistiques et culturelles des spect(acteurs) et les médiations sensorielles in situ et/ou virtuelles (du musée à la réalité virtuelle) ; l’apport des SIC sur les transitions écologiques par/avec les sobriétés numériques et l’éthique des pratiques.
Cet axe vise à mettre en lumière, analyser et rendre compte d’homologies autour des transitions environnementales, sociales et sociétales. En effet, l’analyse critique et compréhensive des vécus, des pratiques et usages à vocation informationnelle et communicationnelle requiert progressivement un dépassement de l’approche classique orientée usages. Cet axe ambitionne alors d’étudier les constructions et co-constructions de sens au sein de communautés, de nouveaux espaces et temporalités revisitées, tant au niveau des significations que des sensations voire des sensibilités des acteurs et individus. Ainsi, seront évoquées diverses expériences des transitions dans l’espace public, les organisations, institutions et communautés privées. Les fabriques méthodologiques et la créativité méthodologique sont au cœur des transitions actuelles. En effet, la transformation de nos sociétés amène à revoir en profondeur l’ensemble de nos pratiques : les SIC contribuent ainsi de manière significative à l’analyse et à l’accompagnement des transformations profondes liées à(aux) transition(s) des sociétés. Pour ce faire, les chercheur.e.s ont constitué et font évoluer des outils théoriques et méthodologiques : ils ont construit des protocoles de recherche novateurs, tout en revisitant des méthodologies de collecte et d’analyse de données qui avaient déjà été arpentées dans d’autres disciplines. Des dialogues féconds ont ainsi été initiés avec les acteurs des terrains, au sein des environnements académiques et autres. Dès lors, quelles sont les vertus du bricolage quand il convient de recueillir / analyser / qualifier des dynamiques communicationnelles ? Comment aborder les publics (notamment sensibles) et composer avec les contextes émotionnels afin de capter le vécu de manière fine ? Comment faire dialoguer les méthodes quantitatives et qualitatives ? Comment étudier et rendre visibles les processus qui participent à la construction méthodologique et à son fonctionnement ? Comment irriguer et transférer les résultats de la recherche dans des sphères sociales distinctes ? Les enquêtes par le corps, les émotions et l’affect ont pris une place de choix : transition de genre, inclusion, migration, etc. sont autant de thématiques récemment explorées. Les expériences et parcours individuels et collectifs sont jalonnés de transitions qui façonnent les manières d’être, de faire, de faire sens et de ressentir. Que celles-ci soient liées à des transformations corporelles (de genre, d’âge, d’esthétique ou en lien avec la maladie, etc.), biographiques (parentalité, situation de handicap, changement d’identité, etc.), géographiques (migration, itinérance, etc.) ou culturelles (croyances, religions, langues, etc.) elles s’ancrent dans des dynamiques communicationnelles que nous cherchons ici à appréhender. Comment ces processus de transitions (choisis ou subis, légitimes ou illégitimes) s’éprouvent-ils et s’incarnent-ils corporellement, émotionnellement et socialement ? Au-delà des individus-acteurs, ces nouvelles approches misent également sur les transitions écologiques par/avec les sobriétés numériques et l’éthique des pratiques. Face aux défis environnementaux et écologiques, un ensemble de transitions vise la sobriété numérique. Cette dernière se décline en plusieurs dimensions : de nouveaux usages et consommation modérée des techniques, dispositifs et systèmes de communication, une démarche raisonnée et auto-réflexive, enfin, un pouvoir d’agir individuellement et collectivement. La question principale sera de considérer l’apport et les spécificités des SIC autour de ces thématiques émergentes et d’analyser l’instabilité permanente à laquelle font face les chercheurs et les citoyens. Sera encore considéré et interrogé le vécu des reconfigurations des pratiques et des rapports au travail. L’équipement en outils numériques de communication et la croissance des dispositifs participent de transformations significatives des pratiques et de l’expérience de travail. En partant des vécus des acteurs, nous souhaiterions revenir sur la manière dont se tissent de nouvelles pratiques de travail ou de rapports au travail. Il peut s’agir de questionner les rapports aux reconfigurations organisationnelles, aux transitions vers des modalités de travail considérées comme alternatives (télétravail, nomadisme numérique, etc.), aux modifications du rapport au travail, à la numérisation/automatisation de certains pans d’activité, de s’interroger sur le travail de production et de gestion de données, sur l’exercice de nouvelles compétences (comme les Data Protection Officer par exemple), voire d’investir les manières dont les « IA » s’immiscent en contexte de travail. |
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